04 - Mettre la main à la pâte

Une fois que vous avez fait le tour de l'entrepôt, le lieutenant Vaughn vous a dirigé vers l'endroit où il pensait que vous seriez le plus utile.

Si vous êtes Soldat de la Division X, Militaire ou Mercenaire, vous avez accès à l'armurerie au centre de la base ou au stand de tir et au gymnase improvisé à l'extérieur de l'entrepôt. Vous pouvez les utiliser à votre convenance bien qu'il y ait un quota de munitions à ne pas dépasser par jour et par personne. Vous pouvez aussi vérifier l'état des armes, qui sont relativement correctes et les nettoyer si besoin est ou encore vous familiarisez avec l'équipement de l'armurerie. Le sergent Elizabeth Danvers pourra vous en dire un peu plus.

Si vous êtes Scientifique ou Technicien/Ingénieur, le coin, divisé en deux, contenant l'armurerie et le laboratoire vous est ouvert. L'équipement y est basique. Un établi et quelques outils, dont vous trouverez la liste ici, ainsi qu'une table de chimiste et des équipements servant à faire des mélanges. Vous ne disposez de rien de grande qualité, nécessaire pour des recherches ou des fabrications complexes. La chef du laboratoire, Keira Drake, pourra vous donner plus de détails.

Si vous êtes Médecin ou Chirurgien alors l'infirmerie vous attends. Elle ne possède pas un équipement de grande qualité et les caisses de médicaments et de bandages ne sont pas très nombreuses mais c'est suffisant pour traiter la plupart des maladies bénignes et des blessures simples. Un préfabriqué, déployé à l'intérieur de l'entrepôt, tient lieu de salle d'opération stérile mais il n'a encore jamais servi. Si vous avez des questions, le docteur Blake est là pour vous aiguiller.

Si vous êtes un simple Civil ou un membre du Personnel de la Base, vous avez été redirigé vers l'espace de stockage à l'extérieur, l'atelier, la cuisine ou encore l'inventaire des caisses pour des rôles plus basiques mais néanmoins indispensables au bon fonctionnement de la base. Si vous avez des questions, le Lieutenant Vaughn se tient à votre disposition.

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[À vous : Faites faire le tour des installations à votre personnage. Il peut rencontrer le personnel déjà sur place et se familiariser avec son futur lieu de travail. Dites-nous ce qu'il en pense et ce qu'il pense pouvoir mettre en place pour l'améliorer.]

A l'entrée de l'infirmerie, c'était rudimentaire mais ça allait encore ; des lits pliants, certains médicalisés, séparés par des rideaux qui ressemblaient plus à des rideaux de douches que des tentures opaques de cubicles, des armoires sécurisées, des caisses de médocs, un bureau dans un coin avec une feuille de papier agrafée à même le dossier d'une chaise à roulettes branlante.

Sur la feuille, elle lisait "Blake M.D."...

Quelqu'un avait l'air très sérieux à propos de sa place ici. Et là, Kate devinait qu'il s'agissait du toubib avec lequel elle allait devoir coopérer.

Elle jeta un regard à la ronde — pour l'instant, le docteur "Stool" n'était nul part . Elle se laissa aller à un ricanement moqueur et pianota de ses doigts sur le bureau avant de jeter un coup d'œil aux deux dossiers empilés là, à côté d'un pot à crayons. Rien de mindblowing, juste les dossiers des deux derniers patients passés ici ; une migraine carabinée et une foulure. Top.

Et puis, il y avait cette salle d'op — ça, par contre, c'était beaucoup plus craignos. Kate tiqua mais se contenta de laisser les dossiers retomber à plat sur le bureau. Pour ce qu'elle en voyait de la globalité de ce complexe, il y aurait vraiment beaucoup de choses à améliorer. Elle n'aurait pas le temps de se rouler les pouces, ça c'était certain !

Pour l'instant, elle se demandait si de s'assoir dans la chaise ferait rappliquer Blake plus vite...

"Je peux vous aider, mademoiselle..." la voix de la personne qui vient de rentrer dans l'infirmerie est froide.

En levant les yeux vous pouvez voir que c'est un homme, frolant la soixantaine si elle n'est pas déjà atteinte. A son ton, vous savez sans équivoque que le monsieur n'aime pas qu'on touche à ses affaires sans sa permission. Il s'approche de vous d'une demarche sûre et vive pour quelqu'un de son age. Il à les cheveux gris, courts et indisciplinés. Une barbe de deux jours ajoute de la rudesse à son visage. Sa blouse blanche est impécablement repassée et il porte même une cravate rouge dessous. En plus simple, il a l'air de la vieille école.

Alors qu'il s'approche de vous, il vous toise de son metre quatre-vingt huit, ses yeux bleus plissés jaugeant avec suspission tout votre être, comme pour analyser la raison de votre présence ici.

Quand on parle du loup...

Kate n'eut que le temps de se retourner pour voir un grand gars à la mine froissée s'avancer vers elle.

— Blake M.D., j'devine ? supposa-t-elle, sans trop de risque de se tromper. C’est vous le réalisateur de ce show ?

D'un signe du pouce par dessus son épaule, elle lui désigna la chaise et sa feuille agrafée.

— Je suis le docteur Sanders.

La politesse aurait voulu qu'elle lui tende la main — elle ne lui tendit que son badge du "County".

Votre ton railleur fait froncer les sourcils du Docteur Blake. Il hoche la tête à la mention de son nom et la tourne vers la chaise lorsque vous la lui pointez du pouce. Une exclamation sort alors de sa bouche, son visage changeant complètement d'expression.

"Enfin !" s'écrie-t-il, le regard pétillant. "J'attendais cette chaise depuis une semaine au moins. Le papier faisait office de réservation."

Alors qu'il prononce ces mots, le voilà qui fait le tour de votre personne et va arracher le papier avant d'inspecter son nouveau bien. Il hoche la tête ou fronce les sourcils en la détaillant rapidement puis lève le regard sur vous alors que vous lui donnez votre nom. Il se fige alors avant de vous dévisager comme il vient de la faire avec la chaise.

"Je vous avais pris pour la livreuse de cette horrible merveille" vous dit-il alors. "Si je m'attendais à recevoir de l'aide ! Depuis mon arrivée, je n'ai de cesse de m'époumoner à qui veut bien l'entendre qu'une seule personne pour cet endroit, c'est trop peu. Et vous voilà enfin ! Deux bonnes nouvelles en une journée... les retombées vont être sévères. Vous faites partie du programme X51 ou on vous a affecté ici ?"

Finalement il n'a pas l'air si terrible que ça. Un peu excentrique et assez possessif de ses dossiers, ce qui est normal quand on est au fait du secret professionnel.

Avec l’ébauche d’un sourire narquois, Kate se dit qu’elle ne doutait pas qu’elle devait avoir la dégaine d’une livreuse, là tout de suite mais elle ne répliqua pas pour juste épingler son badge sur la poche de sa chemise — comme ça, les choses seraient peut-être un peu plus faciles pour tout le monde.

— Non, je fais pas partie du programme, lui répondit Kate. Et personne m’a affecté, je me suis pointée toute seule quand j’ai entendu parler de cet endroit.

Un endroit auquel elle jeta un regard circulaire.

— Et vous, vous êtes arrivé quand ? s’enquit-elle — si le bureau n’était même pas complet avant aujourd’hui, c’est qu’il ne devait pas être là depuis des plombes. En fait, depuis quand est-ce que tout ça est en place ? Parce qu’à vrai dire, les gars à qui j’en ai parlé pour l’instant étaient pas très loquaces… Et avec ce que je vois ici, et l’organisation un peu hasardeuse…

Elle tiqua avant d’ajouter :

— Me comprenez pas de travers, j’admire l’effort mais ça mérite quelques urgentes améliorations si on doit recevoir des patients sévèrement blessés dans les jours ou les heures à venir. Et le huit-clos de la distance avec le reste et la ville la plus proche risque de poser problème…

Kate haussa les épaules.

— J'ai pas très envie qu'on se retrouve à jouer un remake de "The Experiment", en fait, déclara-t-elle encore, pince sans rire. C'était un bon film, ceci dit !

Elle était très curieuse de savoir ce que Blake avait à dire des installations. Parce que finalement, y’avait un peu plus urgent, en matière d’aménagement des locaux que de recevoir une chaise !

Et elle se voyait mal expliquer aux généraux ou autres hauts gradés qu’ils perdaient leurs soldats au bloc parce qu’ils étaient moins bien équipés que "Médecins Sans Frontière"…

Votre première réponse n'obtient qu'un "oh" trainant, signifiant qu'il n'est pas plus impressionné que ça. Il se redresse à votre question et son visage montre qu'il fait un rapide calcul mental. Il écoute tout ce que vous avez à dire avant de vous répondre à son tour.

"Je dirais que j'ai été affecté là il y a deux semaines et demie, environ." vous informe-t-il. "Mais Dreamland a été mise à disposition de la division X lorsque la directive X51 a été voté... une semaine après le "Blackout", il y a un mois à tout casser. Et si vous étiez venu à ce moment-là c'était encore pire ! L'infirmerie n'avait même pas de salle d'op ! J'ai dû ouvrir des agents directement sur le parking !"

Sa voix monte comme pour souligner l'horreur de la chose. Il ajoute alors, plus calmement :

"Nos stocks de désinfectants et d'antibio en on pris un sacré coup. Là, avec l'installation actuelle, on a au moins une salle stérile. Et pour ce qui est de la distance, nous avons un hélico prêt à être déployé instantanément quand on veut. Le Sergent Danvers est toujours prête à partir pour une mission de sauvetage ou une récupération de ressources. Après je ne vois pas l'intérêt de se trouver plus prêt. D'ici, la division X peut intervenir partout dans le monde assez rapidement pour faire la différence."

Il vous regarde avant de chuchoter la suite :

"Et puis il y a des choses ici qui ne doivent pas tomber entre les mains de personnes non accréditées..."

Il se redresse avant de vous dire, d'une voix plus décontractée :

"Après si vous pensez que vous serez plus utile au plus proche des combats, libre à vous, mais au vu de ce que les satellites nous montrent, c'est ici qu'on est le mieux pour aider, croyez-moi. Et si vous vous sentez le besoin d'un petit shoot d'adrénaline, vous pouvez toujours partir sur le terrain avec les agents. Si vous vous sentez la force de les rafistolez directement sur place, ça me fera moins de pertes et je pourrais enfin m'occuper de faire un inventaire correct de ce qui nous manque réellement ou traiter les patients qui attendent ici."

Il n'a pas relevé votre remarque sur le film, par choix ou par oubli, vous ne savez pas. En revanche d'après ce que vous entendez dans son discours, ce que vous avez sous les yeux est un cinq étoiles en comparaison avec l'équipement des semaines précédentes.

Pire ou pas, Kate n’en savait rien mais elle voulait bien le croire. Et à en croire le débit de Blake, y’avait un hélico. Bon… C’était déjà ça.

Et maintenant que Blake en parlait, pourquoi pas aller sur le terrain, en effet ! Elle l’avait déjà fait. Kate aimait la tension d’une trauma room mais avoir accompagné les ambulanciers sur les lieux d’un accident, d’une fusillade, avait été un grand moment dans sa carrière. Et commencer des procédures que la paperasse administrative et juridique n’autorisait que les médecins à faire "on scene" faisait la différence dans la vie des patient. Et justement, Blake fit écho à ses pensées en soulignant qu’il y aurait moins de risque de pertes au bloc si quelqu’un prenait les devant… Un "shoot d’adre", ouais.

Kate esquissa un sourire goguenard, même si elle ne répondit rien. Toutefois, elle était satisfaite de constater qu’au moins sur ça, ils seraient d’accord.

Toutefois, y’avait encore quelque chose qu’elle voulait comprendre, et elle attendit simplement qu’il ait fini sa tirade pour demander :

— Qu’est-ce que montrent les satellites ?

À votre question, le docteur Blake blêmit, comme si parler de ça lui fait soudain prendre conscience de ce qu'il a vu. Au fur et à mesure qu'il vous répond, sa voix se fait moins assurée et son regard se perd derrière vous.

"C'est l'horreur là dehors. New York, Los Angeles... Les dix plus grandes villes du pays ne sont plus que des gravats. Et ça c'est que chez nous. Le monde est dans un sale état... Je ne sais vraiment pas si on sera capable de résister à ce qui nous tombe dessus."

Il laisse passer une seconde avant de poursuivre :

"Sans compter qu'on ne sait pas contre quoi on se bat..."

Vous voyez son regard refaire le point et se poser sur vous alors qu'il se force à se reprendre.

"Je ne sais pas si on peut les vaincre" dit-il alors en croisant les bras. "Mais ce qui est sûr c'est qu'on va essayer de les faire chi*r un maximum."

Il se redresse alors et son masque d'assurance se remet lentement en place. Il vous montre une série de caisses contre un mur et vous tend un presse-papier ainsi qu'un crayon.

"J'allais me mettre à l'inventaire de ce qui nous reste, peut-être pourriez-vous me donner un coup de main."

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[Bravo ! Te voilà à la fin du prologue. Maintenant tu peux poster sur la base en attente de la prochaine mission.]

Alors que vous pénétrez dans l'infirmerie, votre question reste en suspend un instant. Un grommellement finit cependant par y répondre et un homme, frôlant la soixantaine si elle n'est pas déjà atteinte, entre dans votre champ de vision, un bloc note à la main et une blouse blanche sur le dos.

Il s'approche de vous d'une démarche sûre et vive pour quelqu'un de son âge. Il a les cheveux gris, courts et indisciplinés. Une barbe de deux jours ajoute de la rudesse à son visage. Son vêtement de travail est impeccablement repassé et il porte même une cravate bleue dessous. En plus simple, il a l'air de la vieille école.

Alors qu'il s'approche de vous, il vous toise de son mètre quatre-vingt-huit, ses yeux bleus plissés jaugeant avec suspicion tout votre être, comme pour analyser la raison de votre présence ici ; à moins qu'il ne vous scrute dans le but de déterminer si vous venez ici à cause d'un petit bobo ou d'une raison plus grave.

Au bout d'une poignée de secondes, il vous tend la main et se présente.

"Bonjour, je suis le docteur Gregory Blake." vous renseigne-t-il avec un hochement de tête. "Que puis-je pour vous ?"

Le docteur Blake s'approche de vous et vous serre la main et hoche la tête lorsque vous vous adressez à lui puis il vous écoute attentivement et hoche une nouvelle fois la tête à vos questions, vous assurant ainsi qu'il va y répondre.

"Ravie de vous avoir parmi nous. Avec le docteur Sanders et vous, nous sommes maintenant trois à gérer l'infirmerie et je vous assure que ça ne sera pas de trop. Pour ce qui est des membres de la zone, pas grand chose à dire. Dreamland à ouvert ses portes il n'y pas très longtemps et l'hygiène, bien que basique n'y est pas mauvaise ce qui limite les rhumes et autres désagréments dû à la vie en communauté... pour l'instant."

Il vous fait signe de le suivre pour vous montrer les installations et vous montre de son bloc note le tas de caisses empilées derrière un rideau d'où il est sortit.

"Ce qui nous occupe le plus en ce moment c'est l'inventaire. On est à court d'à peu près tout. Mais on est surtout là pour s'occuper des blessés qui reviennent de mission."

À ces mots, il vous montre le préfabriqué qui sert de salle d'opération sommaire.

"À vos questions, je suppose que vous avez déjà vécu dans ce genre de base où tout doit être mis en œuvre avec peu de moyens ?"

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[Félicitations, tu es arrivée à la fin du prologue. Maintenant tu peux poster sur la base en attente de la prochaine mission.]